Un tableau attire, séduit, repousse, surprend… Se laisse oublier. Ou continue au contraire à flotter dans la mémoire… Et bien souvent, nous ignorons pourquoi. Les mots manquent

Notre première réaction devant une image est cependant toujours révélatrice ; car spécialiste ou pas, nous n’avons jamais un regard innocent : il est chargé de de ce que nous savons ou croyons savoir, d’intuitions non formulées, de souvenirs, parfois teinté d’inquiétude à l’idée de ne pas vraiment comprendre ce que nous avons devant les yeux…

C’est que regarder s’apprend : en s’assurant de ce que nous voyons, en posant des mots sur des sensations, en faisant le tri des préjugés et des perceptions véritables, en acceptant aussi de changer de point de vue ; comme on changerait de lunettes, pour y voir plus clair… Dès lors que ce processus est enclenché, l’image s’ouvre. Indépendamment de son sujet, de son époque et de son style, elle n’en finira plus de se livrer avec tout son sens.

Il s’agit donc d’aborder dans cette conférence ce mécanisme à la fois salubre et fructueux de lecture des images. On pourra ainsi envisager un véritable regard critique, autant dire un regard lucide et constamment interrogateur.

Partie 1

Partie 2